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Un activisme politique par et pour soi nécessaire

Pour reprendre les mots de la sociologue Christine Delphy, les féminismes contemporains  sont une "auto-émancipation où les opprimé-e-s non seulement luttent pour leur libération, mais la définissent". L'afroféminisme n'échappe pas à cette règle. Les femmes noires revendiquent un vécu propre, un combat particulier et veulent en parler sans porte-voix ni interprète. Elles sont les expertes de leur vie et veulent élever elles-mêmes l’étendard de l’afroféminisme. Entre sistas, elles créent des collectifs pour mieux faire entendre leur voix qui passent par le cyberactivisme et le militantisme en non-mixité.

 

  • La sororité entre sistas

Le terme "sista" provient de l'anglais sister, qui signifie soeur. Ce terme implique la couleur noire de peau comme lien entre ces "soeurs". Il s’agit de se retrouver entre femmes, et entre noires. Clémence se réfère à ce qu'elle qualifie de mythe de la femme noire : "on est tellement habituées et conditionnées à porter les luttes de tout le monde sur notre dos, qu’en fait ça me semble malheureusement logique qu’on inclut tout le monde dans nos luttes."

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Mais plutôt qu'une sororité avec les autres françaises, l'objectif recherché est plutôt celui d'une sororité avec les femmes issues de la diaspora noire à travers le monde; notamment les pays du Sud Gobal. Clémence évoquait par exemple son soutien au mouvement Black Lives Matter (mouvement militant afro-américain contre les violences et le racisme contre les noirs – NDLR).

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Pourtant Annia Drawing estime que cette sororité a ses limites : elle est souvent taxée, du fait d’être métisse, de "vouloir défendre la cause blanche". Elle s’en réfère aussi par exemple au tabou de la négrophobie chez les maghrébins et inversement, au racisme des noirs envers les maghrébins, alors que tous sont victimes du même système d’oppression.

A l’origine de la création du podcast "Kiffe ta race" par Rokhaya Diallo et Grace Ly, il y a eu la volonté de créer un espace d’échanges, "avoir des conversations détendues sur des sujets importants, selon nos propres termes". Il y avait bien là une volonté de reconnaissance sororale.

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Rokhaya Diallo, Annia Drawing et Clémence sont l'exemple d’un cyberactivisme très professionnel, qui leur permet de dépasser les frontières. Collectifs ou afroféministes individuelles, elles revendiquent l’usage de ces nouveaux médias qui permettent de communiquer entre elles et par elles-mêmes, plus loin, plus vite, avec des coûts modérés.

  • Le cyberactivisme : réseaux sociaux et nouveaux médias

Rokhaya Diallo est très présente sur Twitter et Instagram, outre son podcast « Kiffe ta race » produit par Binge Audio. Clémence a près de dix mille abonnés sur Youtube, et cinq mille sur Twitter. Annia Drawing présente son artivisme et ses œuvres militantes sur sa page Facebook.

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De la génération 2.0, elles ont choisi le cyberactivisme pour échanger sur leurs vécus, faire prendre conscience, s’informer; se former. Par l’interface de l’écran elles prennent du recul sans risquer le conflit physique lié à la violence des propos émis ou reçus. "La négation de mes expériences de vie me rend violente. Je ne serais pas capable d’aller au contact de personnes à ce point hostiles" répondait la réalisatrice Alice Diop à Rokhaya Diallo, qui animait la table ronde "De sénégalaises à sénégauloises" le 7 octobre 2019.

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Le danger rôde, comme l’exprime Rokhaya Diallo, car "il y a une violence qui s'exerce contre les femmes noires dès lors qu'elles prennent la parole publiquement." Elle précise à propos de son podcast qu’il était nécessaire de "trouver un espace pour mener les conversations qu'on pouvait mener en off sur les questions raciales ; un espace qui soit safe (sûr, NDLR). Il fallait que ce soit véritablement un espace où discuter en toute sécurité, sans risquer d'être interrompu et que le discours ne dérive vers quelque chose d'anxiogène." Début décembre, la journaliste était une énième fois victime de menaces de morts et de viol.

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Infographie réalisée à partir des résultats du Troll Patrol Project, mené par l'organisation non-gouvernementale Amnesty International et l'entreprise d'intelligence artificielle Element AI. 6 500 volontaires, originaires de 150 pays différents, ont traité un total de 288 000 tweets, qui avaient été envoyés à 778 femmes politiques ou journalistes aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni en 2017. Vous pouvez retrouver l'intégralité de l'étude ici.

A l’inverse de la toile, les autres médias rendent peu visibles les femmes noires. Ou forts des stéréotypes déjà évoqués, certains médias dépolitisent l’afroféminisme. "C’est autre chose de demander des renseignements à deux ou trois militantes sur Twitter, puis d’écrire l’article titré avec quelque chose comme "l’afroféminisme, la nouvelle tendance", alors que le mouvement existe depuis 1920, analyse Clémence.

 

Le cyberactivisme laisse une place de choix aux afroféministes pour donner corps à leurs revendications et leur combat. Leur cible : les sistas. Certaines associations expriment très clairement le choix de ne s’exprimer qu’auprès de femmes afrodescendantes, à l’exemple de l’association Mwasi qui l’a inscrit dans sa charte :

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"(...) nous n’acceptons que les interviews menées par des femmes ou personnes non binaires racisées, de préférence afrodescendantes (noires comme maghrébines) et refusons la majorité des demandes d’interviews ne se pliant pas à ces conditions. Merci de l’expliciter dans vos messages quand vous nous contactez."

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Même si la déclaration ressemble à un rejet frontal, le but recherché est en réalité de conserver leur énergie pour des actions utiles au collectif. Contre le manque de temps, de moyen et la fatigue qu'est celle de subir les discriminations contre lesquelles on lutte, les militantes ne perdent plus de temps pour des interventions à portée pédagogique, qui ne leur permettent pas d'aller plus loin dans leur réflexion politique (à lire à la fin de l’article : "Burn out militant : le cas des afroféministes"). Alors les Blanches sont devenues, à force d'incompréhensions mutuelles, synonymes d'ignorance et de critiques négatives, tandis qu'une femme racisée est l'assurance d'empathie et d'écoute. Concernant la gente masculine, la réponse de Françoise Vergès est nette et tout aussi sarcastique que celle de Mwasi. (voir la vingt-cinquième question). Interrogée sur sa façon de communiquer avec les hommes blancs lors de la conférence "Décolonisons le féminisme !", l'auteure a déclaré d'un ton décontracté : "Ah ba moi je leur parle pas !", déclenchant immédiatement le rire de l’assemblée.

 

De ce fait, les afroféministes souhaitent favoriser les interviews et travaux universitaires des personnes afrodescendantes; de leurs sistas. Ainsi, pour mener cette enquête, cinquante-quatre personnes ont été contactées: sur seize réponses obtenues, douze étaient des refus. Le motif invoqué était souvent que la journaliste de cette enquête est une "femme blanche privilégiée".

Parfois, l'appréhension se remarquait de manière plus implicite : toujours lors de la conférence sur le féminisme décolonial, la journaliste était quasiment la seule femme blanche (non-brésilienne) présente. A la fin du débat, toutes les questions ont été recueillies sauf la nôtre, poliment évitée par "manque de temps". Pendant un instant, nous avons pu appréhender ce qu'une femme noire peut ressentir dans une situation qui la rend invisible et sans voix.

Gerty Dambury, metteure en scène et modératrice de cette conférence, a fait partie de nos douze refus d'interviews. Celle qui semblait pourtant enclin à s'exprimer pour cette enquête à l'issu de la table ronde, nous a finalement fourni l'explication suivante par courriel :

" Si vous me tendez votre micro, c'est formidable mais cela nous laisse en dehors de l'image. 
Comment pouvons-nous entrer dans l'image. 
Là est la vraie question.
GD. "

Réponse de Gerty Dambury, militante féministe décoloniale, à un mail la sollicitant à témoigner pour cette enquête, le 4 décembre 2019.

À méditer.

Dans cette volonté de réappropriation, les actions concrètes sont également de mise. Keyholes & Snapshots, en plus de ses vidéos informatives, a également créé la plateforme Mélanine Nomade. Sur la base de témoignages de la diaspora afropéenne, Clémence a constitué une carte du monde interactive et légendée pour faciliter les voyages des afrodescendantes. A l'instar du groupe Facebook "We are #Blackpackeuses", cette discussion commune permet finalement de se libérer de la peur constante d'une agression raciste, et dépasser les frontières aussi bien physiquement que virtuellement.

  • Le militantisme de terrain : une non-mixité affirmée

L’afroféminisme prend sa place et commence à s’organiser. En 2017, le festival Nyansapo, festival afroféministe européen, avait lieu pour la première fois à Paris. Il a été réédité en 2019 malgré la polémique qui avait vu le jour à l’origine puisqu’il s’adressait aux sistas, et prévoyait des espaces non mixtes c’est-à-dire sans mixité de genre ni de race.

Le 23 novembre 2019, les collectifs Diivines LGBTQI+, Afrofem et Parlons des Femmes Noires se réunissaient pour former un cortège afroféministe autonome, lors de la marche organisé à Paris pour dénoncer les violences faites aux femmes. Le lendemain, elles marchaient encore pour dénoncer le scandale du chloredécone en soutien aux populations de Guadeloupe et de Martinique.

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Christine Delphy qualifiait de "nécessité politique" la non-mixité dans les luttes féministes, le 8 mai 2006, à l’occasion de la fête des 50 ans du monde diplomatique. Le mimétisme sociale permettrait une compréhension et une empathie plus juste. "Pour ma part, je sais très bien que je vais écouter plus facilement une femme métisse ou noire, parce qu'elle sera en mesure de comprendre mes enjeux et que je n'aurai pas de raison de me méfier d'elle. Comme je comprends très bien qu'un homme blanc se réfère plus facilement à un homme blanc qui lui dit des choses.", nous a livré Annia Drawing avec honnêteté.

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Il est plus facile de s’exprimer entre personnes qui partagent le même vécu ou un vécu proche : cela ôte la peur du jugement et libère la parole. Annia Drawing compare en cela la non-mixité afroféministe avec les femmes violées qui se réunissent entre elles : "Elles parlent d'un même trauma : il n'y a pas un homme qui va arriver en disant "je suis offusqué parce que je ne suis pas inclus à la conversation".

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Il faut comprendre que la non-mixité est un outil pour reprendre les termes de Nassira Hedjrassi et que l’afroféminisme n’est pas un rejet du féminisme majoritaire. Des femmes comme Rhokaya Diallo ou Annia Drawing ne veulent d’ailleurs pas restées enfermées dans des schémas trop restrictifs. C'est pour cela que Rhokaya Diallo préfère être définie comme "féministe intersectionnelle antiraciste" et non comme afroféministe. Annia Drawing, quant à elle, pense un afroféminisme ouvert en termes de genre et de race.

Retrouvez ici la carte indiquant les lieux des féminicides commis en 2019, répertoriés par le Collectif de Recensement des Féminicides Conjugaux en France.

Pourtant toutes deux reconnaissent le principe de non-mixité car il est garant d’un risque moindre de violences.

Pour contrer cela, Clémence a fait le choix de ne pas parler de son combat afroféministe au travail, car les effets néfastes d'une telle révélation sont vites arrivées. Lors de son témoignage, la vidéaste travaillant dans un service marketing a utilisé exactement la même phrase que Françoise Vergès dans notre podcast : "Il faut manger". A en croire leur propos, des revendications anti-racistes tout au moins sont de potentiels freins dans leur vie professionnelle. "On peut rapidement entendre "vous n’êtes pas payée à vous victimiser contre le racisme"... Donc même si ce n’est pas au péril de nos vies, on risque gros."

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Le risque de licenciement et le manque de reconnaissance sont quelques unes des sources permanentes de stress. Tout ceci amène certaines militantes à devoir réduire voire cesser leur activisme, afin d'éviter le burn-out militant et protéger leur santé mentale.

Focus sur... Le burn out militant : le cas des afroféministes

d'après une interview réalisée avec Gilbert Abergel, psycho-clinicien à Paris

Qu'est-ce qu'un burn-out militant ?

 

Le burn-out, ou syndrôme d'épuisement en français, est un état de stress non-maîtrisé pouvant aller jusqu'à l'état dépressif (différent d'une dépression) lié au milieu professionnel. Mais cet état de stress peut également découler d'un engagement  milieu activiste : c'est le burn-out militant.

Ce phénomène commence à être reconnu dans le milieu féministe, avec le hashtag #PayeTonBurnOutMilitant. C'est Anaïs Bourdet, fondatrice du projet Paye Ta Shnek, qui annonçait en juin 2019 arrêter son projet après sept années de lutte contre les violences faites aux femmes. Son initiative était suivie, quelques jours plus tard, par le collectif Féministes contre le cyberharcèlement. Dans les deux cas, il leur était devenu insupportable de continuer leur activité du fait de la violence d'une part des témoignages qu'elles recevaient et d'autre part des harcèlements en ligne incessants dénigrant leur travail.

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Le double déclencheur des afroféministes : "étrangères partout"

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Selon Gilbert Abergel, psycho-clinicien à Paris, le burn-out afroféministe provient du manque de reconnaissance par les pairs, qui ne considère par le travail fourni à sa juste valeur. "Ces femmes sont prises entre deux combats, et elles s'épuisent dans le vide. Leurs allié.e.s de chaque combat sont différents : elles sont tiraillées entre la solidarité avec les hommes de leur communauté, et la sororité avec les femmes d'autres races sociales. Il peut alors arriver qu'elles soient submergées par l'idée que leur combat est perdu d'avance." Cela s'applique également aux femmes noires faisant partie de collectif universaliste : "Leur réalité est ostracisée par les femmes blanches, qui ne reconnaissent pas que le combat est encore plus difficile pour les femmes racisées. C'est l'absence de miroir valorisant en quelques sortes. Et puis les femmes noires sont constamment renvoyées à un ailleurs : "si t'es pas contente, rentre chez toi"; on les fait se sentir étrangères partout".

Les propos de Gilbert Abergel rejoignent ceux de la psychotraumatologue Muriel Salmona, qui confiait la phrase suivante à nos confrères de Slate, au sujet des féministes s'occupant quotidiennement d'accompagner des femmes victimes de violences : "Leur expertise n'est pas reconnue. Si en plus ce sont des femmes noires ou maghrébines, n'en parlons pas".

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Signes

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Les symptômes les plus visibles sont physiques : démangeaisons, rougeur, épuisement...

Ils sont également le fruit d'une perturbation de l'équilibre émotionnel, mental voire psychologique : hypersensibilité, sentiment exacerbé de solitude, syndrôme de l'imposteur...

Le "dérapage" survient lorsque la militante perd les repères de ses propres limites pour mener son action. Dans les cas extrêmes, cet état peut mener à un traumatisme vicariant, soit une souffrance semblable à une victime de violence, mais provenant uniquement de la compassion excessive avec la personne traumatisée.

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Solutions

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Selon le Dr. Abergel, il est nécessaire de couper temporairement les liens avec son activité militante. Mais cela est plus que compliqué lorsqu'on subit quotidiennement les agressions que l'on combat.

Pour obtenir un soutien psychologique ciblé, des psychologues et psychiatres situés existent. Le collectif Perspectives est notamment spécialistes de la santé mentale des femmes noires (le collectif n'a pas donné suite à nos sollicitations pour cette enquête).

Egalement, l'expression "trigger warnings" est utilisée sur Twitter (au moyen des initiales "TW") pour signaler un contenu potentiellement déclencheur d'anxiété chez les personnes souffrant de stress post-traumatique. Mais leur utilité et la finalité positive reste critiquée.

  • Un soutien possible : les allié.e.s

Bien que la non-mixité soit malgré tout perçue comme un rejet par une partie de la communauté blanche, il est possible de soutenir la cause. On désigne ces sympathisants de la cause sous le terme d’allié.e.s. Selon Rhokaya Diallo, la première des choses pour ces allié.e.s est de prendre conscience de leurs privilèges, en facilitant la prise de parole des personnes qui n’ont pas ces privilèges. Par exemple, pour ne pas "blanchir" l'intersectionnalité, une personne blanche soutenant ce principe sociologique est invitée à se désigner comme "multisectionnel" plutôt qu'intersectionnel. Il n’en demeure pas moins que les clivages existent et qu'il faut y travailler. Clémence, sur sa chaîne Youtube Keyholes&Snapshots, l’expliquait il y a deux ans déja dans cette vidéo :

Elle y développe les cinq points clés qui forment, selon elle, un bon allié :​

1.

​Ne pas tout ramener à soi (4 : 38)​

2.

S’éduquer soi-même (7 : 11)​

3.

Ne pas se mettre en avant (8 : 53)​

4.

Travailler sur soi-même (10 : 31

5.

Comprendre le besoin de la non-mixité (11 : 29)

En début d’enquête nous nous questionnions sur l’influence de #MeToo sur la place de l’afroféminisme. Nos trois interlocutrices nous l’ont affirmé  à l’instar d’Annia Drawwing : " #MeToo n'a pas changé la place de l'afroféminisme, qui avait déjà sa place. À partir du moment où les gens sont éveillés et s'intéressent aux questions de sexe, de race et de classe, ils sont déjà dans l'afroféminisme."

 

Le mouvement afroféministe a une place spécifique en France aujourd’hui. Il a une légitimité historique qui lui confère une antériorité certaine, tout en étant assez jeune dans ses moyens d'expression et son militantisme de terrain.

En écho au titre du livre de Rokhaya Diallo "Ne reste pas à ta place", il semble que la conscientisation des femmes noires afrodescendantes en France, potentielles militantes, n'en soit qu'à ses prémices. 

L'afroféminisme en France semble être à l'aube d'une révolution. Ces femmes, noires et fières, ont besoin de revendiquer une identité politique en cours de maturation. Cela passe par une phase d'expression qui peut paraître violente parfois, mais qui est simplement l'effet miroir de la souffrance ressentie par la majorité d'entre elles, amenant la nécessité de se protéger. Une éducation plus inclusive au profit des femmes noires et la mise en place d'espace safe, physique ou en ligne, semblent être quelques unes des clés d'une auto-détermination afroféministe apaisée. La dynamique communautarisme s'affine tout en étant assumée, au moins comme une étape.

 

Bien que la nébuleuse mêlant féministes universalistes et hommes blancs soit aujourd'hui un catalyseur de l'afroféminisme, le dialogue reste admis et souhaité par une partie des militantes. Alors, concluons cette enquête avec la note d’espoir qu'exprimait "l'artiviste" Annia Drawing en fin d’entretien :

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"Personne n'est parfait. C'est pour ça que j'appelle vraiment dans les milieux afroféministes à être dans un rapport de dialogue qui soit aussi un peu dans l'indulgence, ce qu'on a vraiment du mal à faire. (...) Je pense qu'il y a aussi un rapport au temps qui doit jouer. Mais je pense qu'il n'y a que comme ça qu'on arrivera à dialoguer aussi en termes de politique. Donc, le conseil, c'est de ne pas lâcher l'affaire !".

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Merci aux militantes Keyholes&Snapshots, Annia Drawing et Rokhaya Diallo pour leurs témoignages. L'intégralité de leurs interviews sont à retrouver dans la section "Elles parlent". 
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