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  • Photo du rédacteurPauline Clément

NOTRE TEMPS : L'EMBLÈME SENIOR DU GROUPE BAYARD PRESSE

Dernière mise à jour : 24 juil. 2020


Créé en 1968, année de la jeunesse, qui aurait pu penser que ce magazine se destinait aux seniors ? Voici son histoire.



Diaporama des différentes couvertures de Notre Temps entre 1968 et 2018


L’aventure débute en 1968, sur un constat simple de Robert Baguet. Ce journaliste chrétien s’interroge sur les media existants pour répondre aux préoccupations de sa mère, retraitée encline à la solitude. La réponse est simple : aucun. En pleine année de revendications de la jeunesse française, Robert Baguet et Roger Lavialle décident alors de redonner leur place de citoyens aux personnages âgées. C’est la naissance du magazine Notre Temps.

Lancé en partenariat avec Hachette, le groupe finit par se retirer de la publication, estimant que l’investissement n’en valait pas la chandelle… C’est alors le groupe Bayard Presse qui rachète le titre dans les années soixante-dix.


Bayard Presse : la presse de toutes les générations


La congrégation des Augustins de l’Assomption, fondée en 1873 par le père Emmanuel d’Alzon, reste encore aujourd’hui l’actionnaire unique de Bayard. Cette singularité fait du groupe français une entreprise indépendante, sur laquelle veille son Directoire et son Conseil de Surveillance. Le groupe doit sa renommée à ses livres et magazines dédiés aux enfants. Mais les trois mots-clés du Projet de la société Bayard résonnaient aussi bien avec le projet Notre Temps : "conviction, relation, création". De gros moyens sont alors déployés pour cerner les attentes des seniors : Roger Lavialle va jusqu’à rassembler 300 retraités pendant plus de dix jours, pour échanger avec eux. Et ces efforts payent à partir de 1980 : le nombre d’abonnés va doubler en une dizaine d’années.


Un franc succès


En effet, le magazine passe rapidement de 500 000 à 1 million d’abonnés. Il bénéficie de deux atouts : jusqu’en 1981, il n’a pas de concurrent. A cette date, le magazine Le Temps Retrouvé (aujourd’hui Pleine Vie) est créé par Antoine Adam, PDG des éditions Taitbout, mais rapidement vendu au groupe anglais EMAP.

La force principale de Notre Temps vient de son marketing : il se veut direct, au plus près du client, presque personnalisé. Plusieurs techniques sont mises en place dans les années 1990, comme celle du fac-similé. Cahier de 8 ou 16 pages contenant les meilleurs articles du dernier mensuel, il contient une proposition d’abonnement. Mais le "scoring prénom" est une idée plus étonnante. En partant des prénoms les plus portés par les retraités à l’époque, les adresses de toutes les Denise, René ou encore Monique sont sélectionnées dans l’annuaire. Un magazine Notre Temps leur est ensuite envoyé gratuitement, car susceptible de répondre à leurs attentes et de susciter un nouvel abonnement. Aujourd’hui, selon les chiffres de l’ACPM (Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias), le magazine est lu par presque 5 millions de personnes. Tiré à environ 760 000 exemplaires en 2018, Notre Temps s'impose comme l'un des premiers mensuels français.


NotreTemps.com : le renouveau


En 2000, le site web du magazine est lancé en partenariat avec Médéric-Mutuelle (partenaire jusqu'en 2010). Notre Temps a su saisir l'importance d'Internet bien avant son concurrent Pleine Vie : si ce dernier n'atteint aujourd'hui que 300 000 visites par mois sur son site, celui de NotreTemps.com dépasse les 4.000.000 de visites.

Un tournant s'opère pour NotreTemps.com à partir de 2015 : le nombre d'articles augmente fortement, grâce à un suivi accru de l'actualité. L'ACPM estime aujourd'hui le nombre d'articles en ligne à plus de 7500, ce qui a directement induit une amélioration du trafic (visites, pages vues...) sur le site et des rentrées publicitaires en hausse.

Le média possède enfin un autre point fort : sa newsletter. Envoyée quatre fois par semaine, 25% du trafic arrive par ce biais. Le taux de circulation se maintient ainsi à 3,5 pages vues par visiteur.


Un futur prometteur


Les dernières transformations du site montrent que le média arrive toujours à s'adapter aux préoccupations des seniors. Fin décembre 2018, l'aspect du site a été modifié dans un souci de modernité. Bien que la moyenne d'âge des lecteurs du magazine tourne autour de 65 ans, ceux du site ont presque 10 ans de moins. Un besoin technique était alors nécessaire : être lu sur mobile. C'est pour cela qu'en mars 2019, la newsletter est devenue "responsive", c'est-à-dire adaptable et lisible sur tous les supports. La preuve d'un média qui évolue bel et bien avec son temps.


Sources:


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